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je préfère le penser... à mon image :
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mardi 2 avril 2013

Enfants "neutres"

Nouvelle question... en lien avec la précédente toutefois.
Ce matin, j'ai fait quelques recherches sur "Pop", cet(te) enfant suédois(e) élevé(e) dans l'ignorance de son sexe biologique pour des raisons idéologiques (féministes en réalité), en lien avec la théorie du genre actuellement promue (notamment au lycée et par la suite dès l'école primaire).

J'ai trouvé un article (plusieurs, mais bon, je vais vous épargner les autres, ils disent à peu près la même chose avec des mots différents...), qui mentionne, ce que j'avais déjà vu auparavant, que le cas de Pop n'est pas isolé, et qu'il existe d'autres enfants de par le monde, notamment au Canada, qui sont élevés globalement de la même manière (attention, le second article est en anglais pour plus de facilité).
Alors tout cela m'a donné à réfléchir, parce que ces expériences sont loin, très loin de ce que j'ai lu sur Facebook. Un de mes amis facebookiens, suite à un article sur l'éducation sexuelle à l'école, me soutient qu'il s'agit là uniquement, avec la théorie du genre introduite à l'école primaire et applicable dès la maternelle, d'éduquer les enfants loin des stéréotypes liés au genre, sur le mode de "ce n'est pas parce qu'elle a une paire de seins qu'elle est moins douée qu'un homme dans tel ou tel domaine".
Certes. Heureusement.
Mais ça, ce n'est pas de l'éducation sexuelle. Ce n'est pas non plus la théorie du genre. C'est juste de l'éducation au respect du à n'importe qui en face de soi. C'est juste dire à l'enfant : "Eh, Coco, tu  n'as pas à juger l'autre sur son apparence, sur le fait que c'est une femme ou un homme, tu lui dois simplement le respect parce que c'est un être humain comme toi, ni mieux, ni moins bien."
Je ne vois pas où est le problème de "genre" là-dedans.

Alors mon interlocuteur me dit que "la théorie du genre, sauf dans le cas des théoriciens les plus extrêmes, c'est pas de supprimer le fait d'être un homme ou une femme pour créer un être "neutre", c'est d'abord et avant tout le fait de dire que "naitre homme ou femme" doit être différent de "se comporter sa vie durant en homme ou femme". Qu'une femme (née donc avec deux chromosomes X) peut se comporter dans sa vie de toute les jours comme un homme (par ses vêtements, sa sexualité, son travail, ses relations... bref, de la manière dont la société juge un homme) sans que cela ne pose problème. Qu'il y a donc une différence entre naitre femme (totalement biologique, on pourra jamais rien faire contre ça), et se comporter, agir, et se sentir femme (qui ne vient que plus tard dans la vie, quand on a conscience de soit, des autres, des différences...)."

Alors là, j'ai quand même un tout petit problème avec ce qu'il avance. L'application de cette théorie dans les crèches en Suède et pour Pop ou les autres (Sasha en Angleterre, Storm au Canada) induit l'introduction de la neutralité (d'ailleurs, il pronom "hen" a été récemment introduit dans la langue suédoise pour permettre de parler d'une personne sans mentionner son sexe, ce qui tend à montrer que si, justement, la théorie du genre induit l'introduction d'un genre "neutre" dans l'humanité). Si les pronoms "it" et "das" (neutres dans les deux cas) existent bien en Anglais et en Allemand, ils servent à désigner des objets, il me semble, pas des êtres humains (sauf, je crois, quand il est question du bébé en général).  Pas des enfants, des adultes. Que je sache, dès la naissance, l'enfant est pourvu d'un sexe, d'un appareil génital masculin ou féminin, mais pas neutre ! D'ailleurs, c'est inscrit dans les gênes, les chromosomes sont sexués également (XX pour une fille et XY pour un garçon, je n'apprends là encore rien à personne je suppose). Donc puisque cette différence sexuelle est marquée dans les gênes, mais aussi physiquement, quel est donc le problème ? Pourquoi vouloir nier cette différence alors même qu'on n'y peut rien ?
Les articles que j'ai lus mentionnent le fait que les enfants concernés sont stables, confiants. Le petit Sasha, 5 ans lorsqu'il a appris qu'il était un garçon, a même dit : "Les filles et les garçons ? C'est pareil." Fort bien. 
Heureusement ?
Justement non, une fille et un garçon, ce n'est pas "pareil". Il y a quand même des différences fondamentales entre les deux, non ? Ou alors, j'ai vraiment un problème de vue ou de compréhension et je suis bonne pour l'HP...
Certes, entre une fille et un garçon, il n'y en a pas un qui soit "mieux" que l'autre. Ni inférieur. Ni dominant. Sinon, on tombe dans le sexisme, le machisme, le non-respect de l'autre.
Mais quand même. Si une femme a des seins, c'est bien pour pouvoir nourrir l'enfant qu'elle mettra au monde un jour (ou pas, mais là, il s'agit d'une question de choix la plupart du temps), ce que ne pourra jamais faire son mari. Si un homme a plus de muscles qu'une femme, c'est parce que c'était auparavant à l'homme de se battre pour faire manger sa famille (on parle là de la préhistoire et de l'évolution de l'homme et de la femme, que semblent avoir oubliée les défenseurs de la théorie du genre, mais on n'est plus à une aberration près). Et il valait mieux que ce soit les hommes qui aient à chasser plutôt que les femmes : vous imaginez une femme enceinte face à un animal qu'elle doit ramener pour le dîner de son "mari" ? À votre avis, qui a le plus de chances de survie, entre la femme enceinte de 6 ou 7 mois et le fauve ? C'en serait terminé pour l'humanité depuis belle lurette si l'humanité n'avait pas été séparée en deux sexes différents avec des rôles différents !

Donc pour moi, toute cette histoire de genre est une belle fumisterie. C'est même carrément du n'importe quoi, et ça au nom d'une pseudo-égalité que l'on veut promouvoir entre les hommes et les femmes. Et puis quoi ? Devenir "neutre" va régler la question des inégalités salariales entre hommes et femmes au sein des entreprises ? Vous y croyez, vous, à cette fiction qu'on nous sert ? Si déjà toutes les femmes qui le souhaitent pouvaient avoir un travail, on pourrait avoir des bases plus saines pour discuter...

Autre question, non moins importante : En quoi est-ce un problème si les garçons veulent jouer avec des petites voitures et si les filles préfèrent colorier les fées en rose bonbon ? Et si, à eux et à elles, ça leur plaît comme ça, les petites voitures et les fées roses ? N'est-ce pas leur faire violence que de leur imposer des jeux "indifférenciés" sexuellement ? Qu'est-ce qu'ils en ont à faire, franchement, à 5 ans, de ces débats absurdes sur le genre ?
Seulement, je me pose quand même des questions sur l'avenir.
Si on dit que les femmes biologiques peuvent se comporter comme des "hommes sociaux" (vêtements, sexualité...), alors tout devient du n'importe quoi. Donc la femme va se comporter comme un homme. Elle va avoir des relations sexuelles, par exemple, avec des femmes. Elle va donc être lesbienne. Soit. Donc là, on la fait rentrer dans une "case" : "tu es lesbienne". Mais du coup, c'est aller contre sa volonté de se comporter comme un homme, puisque par définition, une lesbienne est une femme qui couche avec une autre femme. Donc elle n'est pas lesbienne, mais hétérosexuelle, puisque c'est en tant qu'"homme social" qu'elle couche avec une femme. Soit. Elle est hétérosexuelle. Ah oui, mais non. Parce qu'une hétérosexuelle, c'est une femme qui couche avec un homme. Donc elle est homosexuelle, cette femme, puisqu'elle ne couche pas avec un homme, mais avec une femme. Ben non, puisqu'elle se comporte comme un homme et qu'elle se revendique comme tel ! Elle est donc bi-sexuelle ? Non plus, puisqu'elle n'a qu'une partenaire, qui plus est stable, régulière et tout et tout. Trans ? Encore raté, puisqu'elle n'a pas changé de sexe, a priori du moins !

Devant ce sac de noeuds, il faut donc en conclure qu'il n'y a plus ni lesbiennes, ni gays, ni bi, ni trans, ni hétérosexuels, il n'y a plus que des êtres humains qui font ce qu'ils veulent avec leur corps. Je ne vois donc pas bien où est le problème de "genre" dans l'histoire... En revanche, ce que ça m'inspire, c'est que c'est du pur déni des homosexuels, pour le coup, puisqu'ils n'existent plus ! Ce serait pas un peu "homophobe", alors, la théorie du genre ? À une heure où on accuse d'homophobie des gens qui disent simplement qu'ils sont opposés à l'idée de "droit à l'enfant", c'est quand même assez cocasse de voir que c'est une théorie "féministe" qui aboutit à la négation de l'homosexualité ! Si, c'est la guerre des minorités sexuelles, là !

Ah oui, et puis il n'est pas loin le moment où on viendra nous dire, dans la droite ligne du relativisme ambiant, du "tout se vaut" : "Finalement, l'homosexualité, la bisexualité, la transsexualité... ce ne sont que des orientations sexuelles différentes de l'hétérosexualité, au même titre que la pédophilie, qui est simplement l'attirance sexuelle d'un adulte pour les enfants. Pourquoi alors la pédophilie devrait-elle être condamnée ?" (je précise quand même qu'être incestueux, c'est juste être pédophile envers ses propres enfants, hein... même s'il peut y avoir une interprétation plus restrictive, comme ici.)

Petite digression à propos de l'inceste : les Suisses, en janvier, ont débattu des relations sexuelles entre adultes d'une même famille (parents et enfants, ou enfants adultes entre eux). On n'est pas dans la fiction, là ! On est juste dans le monde d'aujourd'hui. Alors entre le "mariage" pour tous et la théorie du Genre, je ne vois pas pourquoi on me dit que je m'inquiète pour "rien" !!!

En attendant, tout ça, ça m'a donné quelque peu la migraine. Je reviendrai donc ici pour poursuivre la réflexion, si tant est qu'on puisse encore réfléchir à quelque chose à partir du moment où le postulat de départ est assurément une supercherie : 
Non, une femme n'est pas un homme, un homme n'est pas une femme, même s'il le décide ou qu'il se sent mal dans sa peau d'homme. Un homme est un homme parce qu'il a un sexe d'homme, une femme est une femme parce qu'elle a un sexe de femme.

Ouf, là, subitement, je me sens mieux. 

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